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Les logements sociaux, symboles de la soviétisation de la France

Leur nombre atteint des niveaux records en France : il s’agit des logements sociaux. Environ 2,5 fois plus nombreux que la moyenne européenne, ils représentent désormais environ 50% du marché locatif et presque 25% des habitants y vivent. 

Outre le fait que ces logements coûtent très cher à l’État et aux collectivités, il convient de s’interroger sur ce qu’ils signifient sur le plan économique et politique pour leurs habitants et pour la France.

Le remplacement du marché immobilier par l’Etat

Depuis des années, certains élus locaux sonnent l’alerte : les logements sociaux les étouffent. La loi SRU de 2000 impose en effet un minimum de 25% (20% dans certains cas très minoritaires) de logements sociaux dans toutes les communes de plus de 3500 habitants (1500 en Ile-de-France). Or, les amendes pour les communes carencées sont désormais exorbitantes (au départ, plusieurs années étaient accordées pour atteindre les objectifs). L’argument numéro 1 de cette loi était le rééquilibrage en matière de logements sociaux, sauf qu’il n’y a aucun plafond ! Ainsi une commune peut avoir 50 ou 60% de logements sociaux, ça ne pose aucun problème. Jamais ainsi la propriété privée en matière immobilière n’avait été aussi attaquée et limitée, au profit de la propriété d’Etat : on n’est plus simplement dépendant de l’Etat pour la santé ou l’école, mais désormais aussi pour le logement. 

Sur le plan politique, la loi SRU a été votée par le gouvernement socialiste de Lionel Jospin en 2000. Sauf que les pénalités financières ont augmenté progressivement et la droite a largement sous-estimé à l’époque l’impact de cette loi. Elle ne l’a donc pas supprimée, alors qu’elle était au pouvoir de 2002 à 2012. Une très très lourde erreur, qui témoigne d’un manque criant de pensée libérale au sein de la droite française qui a toujours préféré courir derrière la gauche que de réformer le pays.

Le piège à souris

Outre leur coût exorbitant pour l’Etat et les collectivités (et donc pour les Français) via leur acquisition ou leur rénovation, ils représentent un dangereux pas en avant vers une soviétisation du pays. En effet, sur le plan économique, le système HLM (notamment les variations de loyers suivant les revenus via les distinctions PLS, PLU et PLAI) est pensé pour laisser un reste à vivre à peu près équivalent pour tous les locataires de ces logements. Leur reste à vivre va leur suffire pour leurs dépenses courantes, éventuellement partir en vacances (et encore) et c’est tout. Toute leur vie, ces résidents n’auront ainsi aucune perspective d’enrichissement par l’épargne ni par le revenu puisque leur loyer augmente quand leur revenu dépasse certains seuils jusqu’à devoir quitter le HLM s’ils gagnent trop. Quant à la perspective de devenir propriétaire, elle est extrêmement limitée : les ventes de HLM sont très rares (notamment par la loi SRU et pour des raisons politiques – les maires peuvent les refuser). Impossible non plus de se tourner vers l’achat d’un logement “classique” car le faible niveau de loyer à payer en HLM les incite très fortement à y rester, plutôt que de risquer d’aller vivre plus loin, avec une taxe foncière et des charges en plus à payer. C’est donc une bombe économique car ce sont autant de gens que l’on enferme dans la pauvreté sur le plan du capital, totalement dépendants de l’Etat pour se loger et qui ne pourront de facto ni investir ni transmettre quoi que ce soit à leurs enfants. Exactement l’idéologie communiste, pour laquelle ni l’héritage ni l’épargne ne devraient exister.

Une machine électoraliste

Mais les logements sociaux enferment aussi ceux qui les occupent sur le plan politique. En effet, ces résidents, n’ayant presque aucun capital économique pour les raisons précitées, se tournent nécessairement vers les partis qui proposent plus d’aides sociales et plus de… logements sociaux (donc plus de dépenses publiques). Ils votent donc nécessairement à gauche mais surtout à l’extrême gauche. La carte du vote LFI est ainsi proportionnelle au pourcentage de logements sociaux sur l’ensemble de la France. Les maires socialistes et communistes l’ont bien compris et dépassent largement les 25% déjà énormes demandés par la loi SRU, à l’image de communes comme Bagneux, Nanterre, Montreuil ou encore Trappes. Cette pompe aspirante économique est donc aussi une pompe aspirante politique pour les socialistes mais aussi les communistes et force la droite à être toujours plus étatiste et donc socialiste pour plaire à ces électeurs de plus en plus nombreux. 

Paradoxalement, plus les années passent et plus le nombre de demandeurs de HLM augmente. Et pour cause : 70% des Français sont éligibles au logement social grâce à des plafonds de ressources extrêmement élevés ! Autrement dit, l’argument suivant lequel il s’agit de loger les plus pauvres ne tient pas et les logements sociaux continueront sans fin d’étendre leur emprise au détriment du marché privé puisque la demande est quasi-illimitée.

L’organisation de la pénurie

Un des arguments majeurs en soutien des logements sociaux est le coût de l’immobilier : les gens qui gagnent peu n’auraient les moyens ni d’acheter ni de louer sur le marché privé. Sauf qu’on oublie les très nombreuses contraintes administratives et environnementales qui empêchent les constructions neuves, ce qui raréfie l’offre de logements à la vente (et donc en augmente les prix), mais aussi la très lourde taxe foncière qui pèse sur ceux qui achètent et limite l’attractivité du statut de propriétaire. Sur le terrain de la location sur le marché privé, les très nombreuses contraintes fiscales et environnementales contribuent à la pénurie de logements à louer et donc à des loyers plus chers. Toutes ces contraintes sont imposées par les mêmes partis politiques qui soutiennent depuis tant d’années le logement social. CQFD

Au-delà de vendre les HLM à leurs occupants, la réponse réside dans la construction massive de nouveaux logements (ce qui nécessiterait un énorme choc de simplification refusé jusqu’à présent par les politiques) et une baisse de la taxe foncière. Cela permettrait à un couple gagnant deux salaires de 1700 euros chacun d’acheter en empruntant, plutôt que d’être enfermé à vie dans un logement social. Certes ils achèteront peut-être en périphérie et non en centre-ville, peut-être une surface un peu plus petite mais cela leur créera un capital dès les premiers remboursements de crédit, leur servira pour leur retraite, leurs enfants ou tout simplement les rendra plus indépendants financièrement de l’Etat et donc plus libres. 

Mais tout ça ne peut commencer que par la suppression de la loi SRU, pour permettre aux maires de vendre les HLM existants (et libérer les promoteurs au passage), ce qui est exclu par presque tous les partis politiques, par idéologie ou par peur de se mettre à dos “l’électorat HLM”. 

La France va donc selon toute vraisemblance continuer de s’enfoncer dans cette logique communiste qui, peu à peu, paupérise dans la durée les Français. 

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