Le Nouveau Libertarien

Le fardeau économique des réglementations climatiques européennes

Les réglementations européennes en lien avec la protection de l’environnement reposent systématiquement sur des mesures coercitives : taxes, interdictions, réglementations… L’approche punitive de l’UE, loin d’encourager l’innovation ou de répondre efficacement aux défis environnementaux, alourdit les coûts pour les entreprises et les ménages. Ces normes freinent non seulement la croissance économique et dissuadent l’investissement privé, mais elles étouffent involontairement des solutions durables portées par le marché.

Des politiques protectionnistes à faible impact environnemental

Prenons l’exemple de l’un des instruments phares de l’UE : le Mécanisme d’Ajustement Carbone aux Frontières (CBAM), adopté en mai 2023 dans le cadre du Pacte Vert européen. Il impose aux importateurs de l’UE une taxe équivalente à la différence entre le prix du carbone dans l’UE et celui dans le pays exportateur, soumis à des normes environnementales plus souples. Si l’objectif affiché est de réduire les émissions de gaz à effet de serre, un rapport des Nations Unies avait démontré que les résultats étaient relativement modestes si l’on remet les choses en perspective. En janvier 2024, Bruxelles a décidé d’imposer une taxe similaire aux compagnies maritimes, alors que le transport maritime ne représente que 3 % des émissions de carbone à échelle mondiale.

Des effets pervers sur l’industrie et le commerce international

Le CBAM ne freine pas uniquement les économies européennes ; il exacerbe également les tensions commerciales. Des partenaires comme l’Inde ou les pays africains pourraient perdre jusqu’à 25 milliards de dollars par an. L’Afrique du Sud, un pays qui exporte une grande partie de son acier et de son aluminium vers l’Europe, risque de voir ses industries locales s’effondrer à cause de ces taxes. On peut comprendre que ces pays éprouvent de plus en plus de ressentiment à l’égard d’une politique perçue comme du protectionnisme « vert ». 

Au sein de l’UE, les technocrates bruxellois affaiblissent des industries déjà mal en point. En 2023, plusieurs industriels ont annoncé des délocalisations de leurs productions pour échapper aux lourdes charges imposées par ces politiques climatiques. C’est le cas d’Eric Niedziela, président d’ArcelorMittal France, premier groupe sidérurgiste mondial. Dans l’industrie chimique, les coûts de l’énergie ont probablement été aggravés par ces mêmes politiques européennes. BASF, le plus grand groupe chimique au monde, a délocalisé une partie de ses investissements en Chine en 2023. Martin Brudermüller, son PDG, a expliqué pourquoi : « La compétitivité en Europe souffre de plus en plus des réglementations, de la lenteur bureaucratique et des coûts élevés de production ». Le secteur automobile, quant à lui, doit s’adapter à l’interdiction progressive des moteurs à combustion d’ici 2035, une décision qui favorise indirectement les constructeurs chinois et américains. L’UE veut inciter les constructeurs européens à augmenter leur offre de véhicules électriques, dont l’empreinte environnementale est pourtant discutable.

Une alternative fondée sur la liberté individuelle et l’entrepreneuriat

Les avancées technologiques illustrent ce que le marché peut accomplir. C’est le cas des projets de capture de carbone comme Northern Lights, le premier projet au monde de transport et de séquestration de CO2, qui accompagne les industriels européens dans la réduction de leurs émissions. Géré notamment par TotalEnergies, une multinationale harcelée par les politiques et les militants écologistes, Nothern Lights devrait permettre de stocker 1,5 million de tonnes de CO2 par an dès 2024.

Préserver la planète n’implique pas de sacrifier la liberté économique. C’est même l’inverse. Les pays dans lesquels la liberté économique est la plus grande sont aussi ceux qui tendent à avoir de meilleurs résultats en matière de protection de l’environnement. Si la question écologique est vraiment au coeur de leurs préoccupations, les technocrates européens peuvent s’inspirer d’initiatives privées comme l’Accord sur le climat et la liberté (ACC). Ce mouvement, qui réunit des politiques, des chercheurs ou encore des économistes, s’intéresse à des propositions politiques concrètes pour répondre aux défis environnementaux sans compromettre les libertés individuelles.

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