Le Nouveau Libertarien

Remettre l’Etat à sa place

Il faut réduire l’Etat et sortir du social-étatisme qui pourrit la société Française et paralyse le pays. Ce constat est sans appel et fait de plus en plus son chemin dans l’opinion Française, grâce en particulier aux efforts des divers collectifs, groupes de réflexions et organes de communication libéraux et libertariens.

Sortir du social-étatisme ne sera possible que si la société Française remet d’une façon ou d’une autre l’Etat à sa place. L’Etat providence, dont le rôle social a un jour été gravé dans le marbre de la constitution, doit céder sa place à autre chose, que l’on appellera ou pas Etat, mais qui aura tourné le dos au mirage impérialiste de grandeur et de gloire qui s’est au fil du temps transformé en arrogance, en boulimie jamais assouvie et en ridicule.

L’État Providence et le rêve impérialiste

 » Avec l’aide de Dieu, le dévouement de notre armée qui sera toujours l’esclave de la loi, l’appui de tous les honnêtes gens, nous continuerons l’œuvre de la libération du territoire et du rétablissement de l’ordre moral dans notre pays. »

Mac Mahon devant la Chambre, 25 mai 1873

L’État providence Français, bâti sur la vision de la splendeur d’un Empire régnant à la fois à l’intérieur et à l’extérieur des frontières est un mirage du passé. La volonté d’élever le sentiment collectif au détriment de l’individu s’est révélée une impasse qui a failli entraîner le monde entier dans sa perte et n’a débouché que sur des massacres sanglants en Europe et dans le monde.

Impérialisme et socialisme sont intimement liés. Les pouvoirs centraux n’ont réussi à fonder leur emprise sur les habitants des territoires qu’ils convoitaient qu’en leur promettant le bonheur et la gloire. Ils ont pour cela élaboré au fil du temps des idéologies, nouvelles religions des temps modernes, qui déclinaient tout un panthéon de valeurs et d’icônes afin de promettre un paradis terrestre fait de gloire, de grandeur, de sécurité, de justice et d’accès gratuit à peu près tout : soins, transports, éducation, logement, loisirs, culture, nourriture …

Ces idéologies, versions plus ou moins radicales du socialisme : communisme, nazisme, fascisme, social-démocratie, républicanisme… ont toutes le même point commun : elles mettent l’Etat et la politique en haut de la pyramide et l’individu tout en bas, l’argument démocratique n’étant qu’une excuse, mise à toutes les sauces, afin de légitimer l’ordre et la puissance de l’appareil d’Etat.

En finir avec l’Etat-Nation

Ce rêve mégalomane appartient au passé. Il a non seulement prouvé sa nocivité, mais surtout sa faillite, à la fois morale et économique. Il est temps d’entrer dans le monde d’après, d’après guerres, d’après querelles, d’après luttes incessantes, au risque de sinon voir la France, l’Europe, l’Occident, sombrer dans le chaos et la misère et même probablement d’entraîner une fois encore le reste du monde avec lui.

Le libéralisme incarne cette voie vers ce nouveau monde. Non pas parce que le libéralisme serait une nième idéologie qui cette fois marcherait, mais à contrario parce que le libéralisme n’est pas une doctrine politique. Le libéralisme est une philosophie sociale qui dès sa fondation, dès les premiers textes qui ont été écrits pour expliciter sa position, n’a eu de cesse de critiquer toutes les volontés, quelques qu’elles soient de vouloir définir un schéma de valeur politique.

Le gouvernement n’est pas L’Etat

Le seul rôle dévolu au gouvernement est d’assurer la paix et la justice. Toute vision collective, quelle qu’elle soit, doit lui être formellement interdite. Peut-être même que ce gouvernement n’a même plus de raison d’être, s’il ne fait que monter les uns contre les autres.

L’État est la société elle-même.

Le gouvernement civil n’en est qu’une émanation pour en assurer la cohérence et la pérennité. C’est au gouvernement de respecter les individus et de prouver sa valeur. Pas l’inverse.

 » Par une communauté ou un État, il ne faut donc point entendre, ni une démocratie, ni aucune autre forme précise de gouvernement, mais bien en général une société indépendante, que les Latins ont très bien désignée par le mot civitas, et qu’aucun mot de notre langue ne saurait mieux exprimer que celui d’État. »

John Locke, traité du gouvernement civil, chapitre X.

Nous ne voulons plus de cette machine administrative omniprésente qui s’est injustement attribué le nom d’Etat et s’est injustement attribué le droit de réguler jusqu’aux plus petits aspects de nos vies, au nom d’une utopie qui a juste réussi à faire des millions de morts pour de vains idéaux de grandeur.

L’État providence, l’Etat-Nation, l’Etat administratif des formulaires et des manigances, l’Etat guerrier et colonial, le Léviathan obèse doit disparaître. Il va disparaître : ce n’est qu’une relique du passé, un dinosaure inadapté, un fossile vivant.

L’État doit retourner aux citoyens.

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