La réforme de l’assurance chômage présentée par le gouvernement ne résoudra ni le problème du chômage en France, ni la situation catastrophique des comptes publics.
En tentant de raccourcir la durée d’indémnisation des chômeurs, le gouvernement cherche en réalité davantage à récupérer les 3,6 milliards d’économies, que créer 90 000 emplois comme il le promet.
La faillite en cours
Le socialisme fonctionne toujours au début. C’est à dire quelques années. Sa création pendant et après la seconde guerre mondiale en France, a scellé très rapidement le destin du pays dans la pauvreté. En augmentant les taxes et les dépenses publiques, le pays a sappé sa capacité à produire et innover. Forcément quand on enlève 50% de revenu aux entreprises et ménages, ces derniers n’ont plus aucuns moyens d’investir. Et les boîtes qui réussissent l’exploit de se développer se font racheter par les pays libéraux qui disposent du pouvoir d’achat (coucou Mistral AI & Microsoft).
Comme l’Etat n’a aucune responsabilité dans l’argent qu’il dépense puisqu’il n’a pas fait d’efforts pour l’avoir à travers l’impôt, il le dilapide n’importe comment. Dans la transition écologique et sociale par exemple. Ou dans les retraites. Finalement, les deux pôles qui regroupent le plus d’électeurs crédules et apeurés par l’avenir. En démocratie, les votes ça s’achète.
Cette dépense publique est aujourd’hui contrainte par une dette de 3000 milliards avec des intérêts annuels en dizaines de milliards et 50% d’impôts. On ne peut plus emprunter ni taxer autant qu’on veut. Mais on doit maintenir les dépenses. Moins de recettes à dépenses constantes = faillite. L’Etat cherche donc absolument de l’argent. Il va en trouver un peu ici et là. Mais sans remettre en cause l’Etat providence et privatiser.
Autant dire que la France a de la chance si on peut oser s’exprimer ainsi. Car sans l’Euro soutenu par la production Allemande, le Franc aurait depuis longtemps plongé pour arriver au même stade que le peso Argentin. C’est à dire 0. Du papier bon pour le feu de cheminée. Cette chance n’en est donc pas vraiment une, car aucune responsabilité ne peut émerger d’un système où les conséquences sont supportées par d’autres que soi-même. Peu de probabilités donc de voir une réforme des rôles de l’Etat dans les années à venir. Juste du rafistolage.
La vraie réforme du chômage
Plutôt que de chercher à coller des pansements sur une jambe de bois, le gouvernement ferait bien de s’attaquer aux réelles causes du déficit et du chômage.
Déficit c’est simple : trop de dépenses. Donc privatiser l’Etat providence qui regroupe les retraites, l’éducation, la santé, les entreprises d’Etat (SNCF), les aides diverses aux particuliers et entreprises etc…
Chômage c’est aussi simple : privatiser la gestion du chômage. Pourquoi l’Etat devrait subventionner l’inactivité ? Ce que proposent les libertariens est plus pragmatique. Au lieu de réduire le montant des allocations alors qu’on nous vole tous les mois notre salaire pour les payer, laissons-nous notre argent. Ça paraît révolutionnaire pour les Français, mais oui nous sommes capables de gérer tous seuls notre argent comme des grands ! Non l’Etat nounou n’a pas besoin de nous ponctionner et allouer notre revenu à notre place.
Les compagnies d’assurance seraient les mieux placées pour gérer l’épargne de précaution des Français pour ceux qui souhaitent confier cela à un tiers. Pour les autres, un placement sur un livret classique d’épargne suffirait amplement. Ainsi lorsqu’un salarié se retrouverait sans activité, il piocherait dans ses économies, plutôt que l’Etat pioche chaque mois dans les siennes, prenne sa commission au passage, et lui redistribue sous condition.
Cette réforme permettrait de rendre un tantinet de pouvoir d’achat aux entreprises et aux ménages, soit tenez-vous bien : la broutille de 43 milliards d’euros en 2022 (Unedic).
En augmentant le revenu disponible, les ménages et entreprises dépenseraient et investiraient davantage ce qui ferait augmenter la croissance économique, donc réduirait le chômage puisque les recrutements repartiraient à la hausse pour répondre à l’augmentation des commandes. Aussi, les personnes se retrouvant à un instant donné sans activité, le resteraient moins longtemps puisqu’étant forcées de piocher dans leur épargne pour vivre. Elles trouveraient alors beaucoup plus rapidement un emploi, même moins qualifié et temporaire dans le but de continuer à percevoir des revenus.
Fini le chômage. Ou presque : 4% environ, ce qu’on appelle chômage frictionnel, le temps qu’un actif retrouve un emploi après une perte.
Fait surprenant, c’est pile le taux de chômage américain qui n’a pas d’Etat providence (ou très peu). Étrange coïncidence (ou pas).
Et si on regardait comment font les pays qui n’ont pas de chômage pour s’en inspirer ? Ça nécessiterait du courage pour les Français : assumer leurs propres décisions et oser prendre des risques. Passer de la sécurité (sociale) à la liberté (capitaliste). Un changement culturel majeur.