Le Nouveau Front Populaire (NFP) gagne en popularité, bien que le Rassemblement National (RN) reste en tête. Il est crucial d’expliquer pourquoi le programme du NFP n’est pas soutenable économiquement, en prenant en compte les dynamiques sociales souvent négligées.
Le NFP promet de tout financer, mais avec l’argent de qui ?
Le NFP propose de financer une multitude de mesures, telles que le SMIC à 1600€, un revenu étudiant, la retraite à 60 ans, la prise en compte du RSA pour valider des trimestres en vue de la retraite, et la semaine de 32 heures et tant d’autres mesures…
En bref, il s’agit d’avoir tout et mieux en travaillant moins.
Le NFP base son financement sur la taxation des entreprises et des plus riches, avec des impôts s’élevant à 90% au-delà de 400 000€ par an.
Le problème est le suivant : pour que le programme du NFP soit viable, il faut prendre l’argent aux autres. Or, “les autres” peuvent partir et ceux qui restent peuvent simplement arrêter d’être performants, rendant toute taxation inefficace puisque les montants ne seront pas assez élevés pour être intéressant.
N’oublions pas que l’État n’existe que grâce aux entreprises et aux contribuables payant des impôts. Si les entreprises et les contribuables sont soit pauvres, soit absents, il n’y a plus d’argent public.
Un point souvent oublié par les sympathisants du NFP, qui ne semblent pas comprendre les dynamiques économiques de base.
Plusieurs problèmes confrontent ainsi le NFP :
- Fuite des cerveaux : Déjà bien présente en France en raison de salaires faibles comparés à d’autres pays, les nouveaux diplômés partent pour gagner plus et avoir de meilleures conditions de vie. Les nouveaux entrepreneurs, comprenant le système dans lequel ils évoluent, partent également. Nous avons donc une génération qui tend à enrichir l’économie d’autres pays, sans produire de richesse en France.
- Courbe de Laffer : La courbe de Laffer tend à démontrer que l’accroissement des taux d’imposition se traduit, au-delà d’un certain seuil, par un amoindrissement des recettes fiscales. En effet, quel intérêt pour une personne ou une entreprise de travailler plus si le fruit de son effort ne lui revient pas au-delà d’un certain seuil ? Cela incite à moins produire et à moins travailler, donc moins d’impôts et moins de consommation. Cela est encore plus problématique dans des professions importantes comme les médecins et les métiers sociaux.
- Fuite des multi-millionnaires et milliardaires : Ceux qui maintiennent l’État debout sont également susceptibles de partir. En Norvège, de nombreux milliardaires et multi millionaires, ont ainsi choisi de quitter le pays en 2023, à cause d’une augmentation de 0,1 point de l’impôt sur la fortune. Autant de contribuables dont les impôts n’iront pas à l’Etat.
Un appauvrissement généralisé
Les conséquences de telles mesures entraîneraient un appauvrissement général, très peu de recettes fiscales, des entreprises qui ferment (la majorité des entreprises en France étant des TPE et PME déjà écrasées sous les prélèvements), des pénuries et une raréfaction des médicaments, etc.
Les impôts finiront par peser sur la classe moyenne qui n’aura pas les moyens de soutenir ces mesures fantasques jusqu’à épuisement total.
Comme souvent avec les partis à tendance communiste, les seuls grands gagnants sont les dirigeants, tandis que le peuple, censé financer un régime dont il n’est pas bénéficiaire, en pâtit.
Ce qu’il faut retenir
Le socialisme accroît la pauvreté et plus de socialisme plongera la société dans les abysses économiques. Vouloir l’égalité économique à tout prix par la répression amène ceux qui financent le système à le quitter. Le socialisme crée des outils qui rendent la mobilité sociale ascendante impossible, en réglementant chaque interaction de la vie des autres, laissant les classes moyennes et pauvres sans possibilité d’évolution. Le socialisme, en légitimant son vol au nom du peuple, ne sert qu’une caste aux idéologies communistes couvertes d’un voile de bonté. C’est ainsi que naissent des États totalitaristes, sur un terreau fertile aux malheurs. Étant dans une situation fragile, le peuple accédera plus facilement aux demandes les plus obscures.