État des choses en France
L’école à la maison est pratiquée en France par des milliers d’élèves mais assez méconnue finalement. En France, elle réside dans le fait que l’enfant reçoit son enseignement par ses parents. Les parents ont naturellement le droit de procéder comme ils le souhaitent d’un point de vue libertarien ou minarchiste. La république française, avant Macron, était curieusement assez libérale sur ce point, puisque l’école à la maison était un droit. La loi a bien sûr été modifiée sous le prétexte fallacieux du séparatisme, la république souhaite déradicaliser les potentiels terroristes via l’école publique visiblement…Terrorisme s’entend ici comme vouloir vivre sans la république.
Le régime est à présent plus lourd, à l’image de la bureaucratie française. Le droit est devenu une permission sur acceptation de dossier. Et comme toujours dans les républiques bananières, la loi est floue et tout se jouera selon votre tête ou l’humeur du fonctionnaire moyen que vous aurez en face.
L’école débute, en France, à 3 ans, ce qui est éminemment tôt. Cet âge s’explique probablement par plusieurs facteurs, dont les plus significatifs sont à mon sens les suivants :
Les gens sont déresponsabilisés, ils s’en remettent donc à l’état à la première occasion, autrement dit, ils se débarrassent de leurs enfants. Les parents travaillent tous les deux et un salaire ne peut les faire vivre. La république veut formater les enfants dès le plus jeune âge, comme le précisait si gentiment le ministre Peillon.
Un enfant de 3 ans a besoin de s’ouvrir au monde et de découvrir. Être enfermé dans une classe avec des enfants de son âge et une maîtresse débordée par 30 marmots n’est pas naturel ni constructif.
Une liberté fondamentale
L’école à la maison est le début de toutes les libertés dans le sens où les parents décident de ce qui est bon pour leurs enfants puisqu’ils désirent le meilleur pour leur progéniture, ils sont impliqués. Chaque parent à un projet pour ses enfants pour leurs permettent d’avoir le meilleur avenir possible.
L’état souhaiterait bien entendu choisir pour vous, il prétend mieux savoir que les parents, l’école publique est donc « gratuite » grâce à l’argent des autres, c’est la solution de facilité que l’on tend aux parents. L’école privée sous contrat est peu chère grâce au même argent. En échange de cet argent, l’état ne demande que sa soumission, silencieuse de préférence.
Le hors contrat est toléré parce que l’état n’a pas encore trouvé le moyen de l’interdire, ou craint la réaction populaire (Cf les écoles libre sous Mitterrand). Mais cette école libre n’est pas subventionnée parce que non soumise à la Doxa. Elle reste donc peu accessible et les écoles de ce type ne sont pas légion non plus, pour cette même raison.
L’école à la maison se trouve dans le même cas du côté des subventions, sans pour autant être hors de prix. C’est pourquoi elle est dans le collimateur, elle permet la liberté pour un prix raisonnable : le temps.
Un enfant qui découvre, qui devient curieux, qui stimule son intelligence, qui se cultive et qui est libre d’exercer son esprit critique est un enfant qui ne sera probablement pas en phase avec un système potentiellement injuste. Il aura du recul. C’est exactement ce qu’un état ne souhaite pas. Des personnes différentes, adultes, qui ne sortent pas d’un moule, sont des personnes difficiles à manipuler.
La liberté d’instruire ses enfants librement est donc la liberté fondamentale qui permettra l’avènement de citoyens éclairés et donc enclins à toutes libertés.
Et dans les autres pays ?
Certains pays l’interdisent tout simplement. Comme l’Allemagne, l’interdiction date…d’Hitler. Mais bien sûr, elle n’a pas été abrogée. Il y a également la Suède parmi nos voisins.
On notera la position de la Corée du Nord, Cuba et l’Arabie Saoudite, fervents défenseurs de la liberté et du bien de leurs peuples.
D’autres pays connaissent des interdictions molles ou des absences de législation comme le Japon, l’Uruguay ou le Paraguay. L’Argentine quant à elle est sur la voie d’une légalisation officielle grâce à Milei.
Enfin, les pays anglo-saxons ont une approche très permissive comme le Royaume Uni ou le Canada, la Nouvelle-Zélande ou l’Australie. Les USA, eux, sont plus contrastés selon les états :
Histoire : L’Union Soviétique et l’école à la maison
Un cas d’école, si je puis dire, est l’URSS. Avant 1917, dans la Russie tsariste, les enfants étaient assez fréquemment instruits à domicile et les parents pouvaient effectuer ce choix sans contrainte.
Toutefois, après la prise de pouvoir des communistes, pour que la société parfaite advienne, il fallait formater la population. Ce fut une des premières mesures de l’URSS, l’école à la maison fut interdite parce qu’elle permettait à l’individu de s’épanouir librement et de construire son esprit critique.
L’enfant était mis à la crèche dès 1 ou 2 mois, sa mère retournait travailler pendant que l’état aller materner le bébé. Ensuite l’école était obligatoire dès 3 ans, comme en France. L’école était « gratuite » et ne pas envoyer son enfant se faire formater était tout simplement puni par les services sociaux qui volait l’enfant à sa propre famille (comme en France).
Bien sûr, pour créer l’homme nouveau, il fallait une méthode nouvelle, l’URSS a donc fait table rase du passé.
« L’école ne doit pas seulement enseigner, elle doit être le centre de l’éducation communiste, et influencer la génération montante afin d’obtenir un certain type de personne »
Nadejda Kroupskaïa, épouse de Vladimir Lénine et vice-commissaire du peuple à l’Éducation.
Cette école était également bien pratique pour surveiller les enfants qui étaient incités à dénoncer leurs propres parents. Ce qui ne manquera pas de nous rappeler les covideries de l’école publique de la république française.
Rien de nouveau sous le soleil finalement
Conclusion
La liberté d’enseigner soi même à ses enfants est fondamentale pour la société toute entière qui renouvelle sa créativité à travers des citoyens au caractère original et à l’esprit critique indépendant. Chacun est unique et l’instruction en famille est le mode d’instruction qui permet le plus à la personnalité d’émerger, de se construire sainement. Cela d’autant plus que les écoles sont devenus malsaines par l’omniprésence de l’état.
Cette unicité, cette ipséité de l’individu, est exactement ce que détestent tous les tyrans qui voudraient créer l’Homme Nouveau en écrasant la famille pour ne laisser que l’état en face de l’individu affaibli, isolé.
La seule différence entre le socialisme et le communisme est la vitesse des changements pour parvenir à détruire la société au nom d’un fantasme. Pour contrer cette déliquescence, la première arme est l’instruction.